" Les Contes Ecologiques » de Pierre Halet
mardi 1er mars 2016 à 19 h 30
A l'AMPHI du Muséum d'Histoire Naturelle
Distribution du
spectacle
Les Contes écologiques d'après Pierre Halet - adaptation et mise en scène Alain Meilland
Interprétation
1/ Le Pied
lunaire
Laurent Loiseau (Gordon
Crips) Alain Meilland
(M. Woodston)
2/ Lettre ouverte sur l'Espace
Alain Meilland
(Michel Dupont Michelson) Laurent Loiseau (Donald
l'assistant)
Voix off Delphine Meilland
Scénographie Costumes et Vidéo Aline Meilland
Collaboration artistique Jean-Yves Barrier (dessins)
VIDEO :
Présentation de la soirée par Alain Meilland et Laurent Loiseau
« le Pied lunaire » et « Lettre ouverte sur l’espace », sont les deux contes qu’Alain Meilland a adapté et qu’il interprétera en duo avec Laurent Loiseau ;
les deux comédiens seront accompagnés par les illustrations que le dessinateur de bandes dessinées (et collaborateur de Pierre Halet) Jean-Yves Barrier avait réalisées lors de la publication initiale de cet ouvrage.
Pierre Halet est un écrivain, poète et auteur dramatique français, né le 27 octobre 1924, mort le 27 janvier 1996.
Parallèlement à son œuvre, Pierre Halet exploita à Chançay en Touraine, un petit vignoble de Vouvray.
Ses œuvres complètes ont été publiées en cinq volumes par les éditions La Simarre.
Ses pièces de théâtre ont fait l'objet de nombreuses représentations.
Le Cheval Caillou, créé par la Comédie de Bourges en 1965 (Maison de la Culture de Bourges)
La Provocation, créée par la Comédie de Bourges
La Butte de Satory5 Éditions du Seuil, Paris, 1967
Little boy Éditions du Seuil, Paris, 1968
La Double migration de Job Cardoso Éditions du Seuil, Paris, 1970
See Brant, créé en 1980 au TJP de Strasbourg
Au loin, le bruit de la mer Éditions Domens
Sa pièce Little Boy a servi de base à l’œuvre Computer suite for Little Boy de Jean-Claude Risset, première œuvre musicale classique entièrement synthétisée par ordinateur
L’adaptation et la mise en scène : En abordant
ce travail, c'est-à-dire la version théâtralisée de deux des Contes
Ecologiques de Pierre Halet, je ne pouvais pas ne pas me souvenir de
la manière dont lui,
et son complice, le dessinateur Jean-Yves Barrier les ont
présentés dans toute la France, entre
1974 et 1977. A l’époque, j’animais, au
sein de l’Atelier
chanson de la Maison de la Culture de Bourges, les « rencontres
littéraires » et j’avais accueilli « Le Grand Conciliabule »
(autre conte de Pierre Halet), en février 1976 au Petit Théâtre de la MCB.
Pierre Halet, debout
derrière son pupitre, lisait (et il tenait a ce qu’un conte soit une lecture)
pendant que sur un écran, derrière lui, étaient projetés les diapositives des
dessins que Jean-Yves
Barrier avait créé spécialement pour ces contes.
Et pourtant, sans
pour autant avoir le sentiment d’avoir « trahi » ce duo, j’ai voulu
profondément « revisiter » deux de ces contes écologiques : « Le Pied
Lunaire » et « Lettre ouverte sur l’espace » d’abord
en sortant du conte « lu » pour le théâtraliser grâce au jeu des deux
comédiens et d’y ajouter les habituels ingrédients qui font le théâtre (Décors
et costumes) en m’appuyant sur une technique du jeu théâtral que nous désignons
généralement sous le nom
de « jeu du clown ». Car pour moi, ces
deux personnages qui, loin de servir l’écologie, s’en servent pour augmenter,
sans aucune conscience morale, leurs bénéfices sont
2 clowns représentatifs,
non pas de l’Amérique qui est capable parfois du meilleur, mais d’une certaine
Amérique, capable, elle, du pire. Celle de Donald
Trump qui sera peut être, dans quelques mois, l’homme le plus puissant de
la planète, ou encore celle des marchands d’armes qui, pour faire fructifier
leur lobbying, justifient presque quotidiennement d’insupportables tueries.
La caricature proposée de ces « clowns
de la planète » est amplifiée par la projection des dessins de
Jean Yves Barrier, qui aujourd’hui ne sont plus d’artisanales diapositives mais
à partir desquelles les effets vidéo
nous permettent de jouer avec la caméra. Amplifiée aussi par l’ajout de
séquences cinématographiques dans lesquelles s’étale le « mauvais
goût » des séries télévisuelles américaines à la « Dallas » ou autres « Amour Gloire et Beauté ».
Et j’espère ainsi faire partager au public une conviction : Les textes de Pierre Halet
conservent une authentique et contemporaine résonnance, et demeurent d’une
actualité certaine.
Ces choix sont expliqués dans
un petit film d’une quinzaine de minutes, tourné au cours de l’entretien que
m’a accordé Jean-Yves
Barrier et qui sera projeté entre la représentation des deux contes.
ALAIN MEILLAND – février 2016 -
Les interprètes : Les deux comédiens qui se sont retrouvés pour
jouer ces contes écologiques, n’en sont pas à leur première rencontre : Laurent Loiseau
et Alain
Meilland ont commencé à partager la scène, en 2010, dans « le
fauteuil à bascule » de Jean-Claude Briseville, puis, et
toujours mis en scène par Jean-Claude Dassonneville (Compagnie Cloche
Perse) en 2011 (Varye
1870 – L’école du Diable d’Eric Emmanuel Schmitt – Le Jubilé
d’Anton Tchekhov). En 2012, Alain Meilland adaptera le livre de Philippe
Claudel « Le bruit des
trousseaux » et confiera à Laurent Loiseau le premier rôle de cette
adaptation intitulée « La Complainte des enfermés ».
Alain Meilland a déjà présenté dans le cadre des soirées Double-Cœur en 2010 « La
rencontre », en 2014 « Jean Dasté le voyage d’un comédien »
et l’an dernier « Dans
la lumière de Jean Zay »
.
L'auteur de théâtre Pierre HALET est interrogé au téléphone pour sa pièce "Au loin, le bruit de la mer" qu'il a dédiée à sa mère, qui avait la maladie d'Alzheimer. Il évoque également ce qu'il pressent de sa propre mort.
Les
oeuvres de Pierre Halet enfin publiées
LA NOUVELLE REPUBLIQUE
18/06/2013
Les Amis de Pierre Halet,
écrivain et poète décédé en Touraine en 1996, ont présenté l’intégralité de ses
textes à La Boîte à livres. Un travail de mémoire.
Ils se
sont réunis un jour de 2002. Tous amis de l'écrivain Pierre Halet, né en 1924
et décédé en Touraine en 1996. Ainsi est née l'association Les Amis de Pierre
Halet. Aidés de Madeleine, sa veuve, ils n'ont eu qu'un seul objectif : faire
connaître l'œuvre complète de ce grand poète, dramaturge et conteur, « attentif
au monde », « au regard aimant et critique à la fois »,
proche des préoccupations de ses contemporains et qui habitait Chançay depuis
tant d'années.
Hommage
rendu à un humaniste
Ils ont
mis 10 ans pour rassembler les manuscrits, et aujourd'hui, ils se retrouvent
avec un public, venu nombreux, pour présenter l'intégralité de ces textes : « Ce
fut un travail énorme de classement », précise le président,
l'architecte Jean-Yves Barrier, qui a participé à la création de plusieurs
pièces de l'auteur pour les décors et dessins, à travers la Compagnie L'Oreille
qui voit (« J'écris mes textes avec mon oreille car j'aime les
lire », disait l'auteur) dans les années 70 et 80. « On a
retrouvé 300 poèmes inédits, au total, quatre volumes, soit plus de 1.600
pages. »
Durant la soirée qui s'est tenue à La Boîte à livres, à Tours, chacun a pris la parole pour rappeler, par des lectures, ce qu'était l'œuvre de Pierre Halet, dont les pièces furent jouées dans plusieurs pays en Europe, au Maghreb et jusqu'en Argentine et au Québec. Pour dire aussi leur admiration pour le créateur et l'émotion qu'ils ressentaient à évoquer cet humaniste, viticulteur patenté à ses heures et la « vertigineuse conscience » de son théâtre : « Planté sur ses jambes de velours, chez lui, n'importe où, en quelque lieu intact et privilégié où le temps vécu rejoignait le temps " à " vivre. » Ami de René Char et de Gaston Bachelard avec qui il correspondit, Pierre Halet croisa Alexandre Calder qui participa en 1963, dans la première Maison de la Culture, ouverte à Bourges, à la création de sa pièce la plus connue, « La Provocation », pour le décor et les costumes (Jean Ferrat pour la musique).
Marqué par la découverte du camp de Dachau, alors qu'il était engagé en 1944 dans la 2e DB, il écrira « Guerre » : « C'est avec une honte coulée au cœur que j'approchais de leur épuisement, avec mon corps vitaminé. » Dachau, « avec son crématoire propre dans sa mine comme un frigidaire… »
Ce poète à l'œuvre singulière, grave et burlesque, onirique et réaliste, écrivait à son épouse, peintre sur soie qui participa à plusieurs créations : « Souviens-toi de la bague que je ne t'ai pas offerte et du bruit des oiseaux. Ne restera que le buis planté dans la nuit pour toi. »
A ce rappel, Madeleine Halet sourit tendrement…
Durant la soirée qui s'est tenue à La Boîte à livres, à Tours, chacun a pris la parole pour rappeler, par des lectures, ce qu'était l'œuvre de Pierre Halet, dont les pièces furent jouées dans plusieurs pays en Europe, au Maghreb et jusqu'en Argentine et au Québec. Pour dire aussi leur admiration pour le créateur et l'émotion qu'ils ressentaient à évoquer cet humaniste, viticulteur patenté à ses heures et la « vertigineuse conscience » de son théâtre : « Planté sur ses jambes de velours, chez lui, n'importe où, en quelque lieu intact et privilégié où le temps vécu rejoignait le temps " à " vivre. » Ami de René Char et de Gaston Bachelard avec qui il correspondit, Pierre Halet croisa Alexandre Calder qui participa en 1963, dans la première Maison de la Culture, ouverte à Bourges, à la création de sa pièce la plus connue, « La Provocation », pour le décor et les costumes (Jean Ferrat pour la musique).
Marqué par la découverte du camp de Dachau, alors qu'il était engagé en 1944 dans la 2e DB, il écrira « Guerre » : « C'est avec une honte coulée au cœur que j'approchais de leur épuisement, avec mon corps vitaminé. » Dachau, « avec son crématoire propre dans sa mine comme un frigidaire… »
Ce poète à l'œuvre singulière, grave et burlesque, onirique et réaliste, écrivait à son épouse, peintre sur soie qui participa à plusieurs créations : « Souviens-toi de la bague que je ne t'ai pas offerte et du bruit des oiseaux. Ne restera que le buis planté dans la nuit pour toi. »
A ce rappel, Madeleine Halet sourit tendrement…
repères
Les
Éditions Christian Pirot, installées en Touraine, ont accepté de publier les
œuvres de Pierre Halet. Au décès brutal de l'éditeur, en 2010, l'association
Les Vagabonds, qu'il avait fondée, reprend le flambeau et sous la houlette de
Noëlle Delétang, les éditions Christian Pirot- La Simarre publient les
œuvres complètes. Madeleine Halet aimerait que le domaine de Chançay devienne
une maison des écrivains et du théâtre et un lieu de résidence. Les
collectivités territoriales qui recevront le legs auront à prendre la décision.
Correspondante NR : Marie Gosselin
Sur le LIVRE D’OR de Double Cœur le mardi 1er mars 2016
A la suite de la représentation des
Contes écologiques
de Pierre Halet
Lecture théâtralisée interprétée par
Laurent Loiseau et Alain Meilland
Une adhérente à Double Coeur nous écrit : « Pierre Halet aurait certainement apprécié
l’interprétation de ses deux contes créée par l’association « Double
Cœur », devant un amphithéâtre du Museum qui était
comble mardi dernier.
La mise en scène
d’Alain MEILLAND, particulièrement dynamique, compose avec quelques effets
vidéo empruntés notamment à « 2001 Odyssée de l’espace », avec les
visuels des dessins de Jean-Yves Barrier. Ce dernier, présent dans la salle,
avait de concert avec Pierre Halet, traduit en images la parole à la fois
subtile, caricaturale et surtout poétique de ces contes. Les textes, encore
très actuels s’attaquent aux travers classiques d’un certain genre humain qui
pense que tout s’achète, même s’il faut y mettre le prix. Pensez-donc, le pied
de Gordon Crips, l’homme celui qui, le premier, a marché sur la Lune, ça n’a
pas de prix ! Et bien si, celui offert par le banquier Monsieur Woodson !...
Laurent Loiseau et
Alain Meilland, les deux clowns de la planète, nous ont tour à tour fait rire,
réfléchir, en distillant juste ce qu’il fallait d’émotion pour captiver un
public attentif qui n’a pas boudé son plaisir. Les applaudissements nourris,
les rappels l’ont prouvé. »
Cette
adaptation a également séduit le compositeur Jean Laisné qui collabora avec
Pierre Halet pour de nombreuses pièces et poèmes. Il a envoyé ce témoignage au
metteur en scène « Bonjour Alain ; Juste
un petit mot pour te dire combien la soirée d’hier (contes de P. Halet) m’a touché.
J’ai aimé retrouver le talent de Pierre, admiré les comédiens et leur travail,
l’hommage historique, et les dessins de J.Y. Barrier. Bravo à toi surtout qui a
organisé et réalisé toute cette soirée très professionnelle . Bravo et merci.
Amicalement : Jean Laisné ».
Et toujours sur le LIVRE D’OR de cette soirée « Chers amis, Nous vous remercions
infiniment pour cette soirée originale, pleine d'humour et de moments festifs où
Alain et Laurent ont rivalisé d'ingéniosité et d'astuces théâtrales. Félicitations
aussi pour la vidéo, le son et les images et la belle illustration de l'œuvre
intemporelle de Pierre Halet. Bien à vous, avec toute notre amitié. Sylviane et Michel Dupin »
La mise en scène d’Alain MEILLAND, particulièrement dynamique, compose avec quelques effets vidéo empruntés notamment à « 2001 Odyssée de l’espace », avec les visuels des dessins de Jean-Yves Barrier. Ce dernier, présent dans la salle, avait de concert avec Pierre Halet, traduit en images la parole à la fois subtile, caricaturale et surtout poétique de ces contes. Les textes, encore très actuels s’attaquent aux travers classiques d’un certain genre humain qui pense que tout s’achète, même s’il faut y mettre le prix. Pensez-donc, le pied de Gordon Crips, l’homme celui qui, le premier, a marché sur la Lune, ça n’a pas de prix ! Et bien si, celui offert par le banquier Monsieur Woodson !...
L'équipe de Double Coeur.