On n'est pas plus cons que des fleurs REISER



  ON N’EST PAS PLUS CONS QUE DES FLEURS



textes tirés de l’oeuvre de

Jean Marc Reiser (1941-1983)



par Karine Sauter et François Forêt

Compagnie de la Femme Blanche



 jeudi 26 janvier 2017 à 19 h 30

Salle des festins

Palais Jacques Coeur

à Bourges



Dessinateur de presse

et auteur de bande dessinée français connu pour ses planches à l'humour féroce, Jean-Marc Reiser, dit Reiser, est né le 13 avril 1941 à Réhon en Meurthe-et-Moselle, et mort le 5 novembre 1983 (à 42 ans) à Paris. Il est issu d'une famille modeste : sa mère, Charlotte Reiser était femme de ménage et il ne connaît pas l'identité véritable de son père, peut-être le soldat Pierre Roussillon comme l'affirme sa mère. Il arrête ses études à 15 ans en 1956, il travaille un moment comme apprenti chez Couleurs Lefranc puis rentre chez le caviste Nicolas où il reste quatre ans jusqu'en 1960. Autodidacte du dessin, Reiser commence en 1958 une carrière de dessinateur en publiant dans différentes revues mineures, telles que Blagues (pseudo JIEM) et La Gazette de Nectar (pseudo J-M Roussillon - journal interne à la maison Nicolas). Il présente ses dessins à Cavanna dès 1958 et publie dans le journal de ce dernier Les Cordées. En 1960, il participe à la création du mensuel Hara-Kiri fondé par Cavanna, Georges Bernier (Professeur Choron) et Fred (Fred Othon Aristidès), magazine qui deviendra l'un des fleurons de la culture underground des années 1960. Après son retour du service militaire en 1963, il ne signe plus ses dessins de son pseudo Jiem mais de son nom de famille.


En 1966, il entre au journal Pilote

où il collabore avec Gotlib, Alexis, Mézières, Mandryka, etc. En mai 68, il dessine dans Action, avec Siné et Wolinski. Après l'interdiction d'Hara-Kiri Hebdo en 1970, en raison de l'annonce irrespectueuse du décès du général de Gaulle (le fameux Bal tragique à Colombey : un mort1, amalgame iconoclaste de la mort du général et de l’incendie d’un dancing à Saint-Laurent-du-Pont en Isère où périrent 146 personnes), il collabore naturellement dès le premier numéro à Charlie Hebdo qui lui succède. Tout au long de sa carrière, Reiser a également publié dans La Gueule ouverte (il s'intéresse de très près à l'écologie, particulièrement à l'énergie solaire), BD, Charlie Mensuel, Métal hurlant, L'Écho des savanes (ce dernier avec la collaboration de Coluche), et Le Monde (été 1978).

Son œuvre est considérable.

On retiendra ses personnages : Gros Dégueulasse, Jeanine… Ses dessins ont été rassemblés dans de nombreux recueils : Ils sont moches, La Famille Oboulot en vacances, Les Oreilles rouges, La Vie au grand air, Vive les femmes, La Vie des bêtes etc. La série des Sales Blagues publiée dans L'Écho des Savanes, poursuivie par Vuillemin, continue d'attirer un grand nombre de lecteurs.

Parmi les principales caractéristiques de son style, on peut retenir :

  • Son habitude de parler des gens ordinaires, de leur vie de tous les jours. Il a très rarement dessiné les hommes politiques de son époque, alors qu'il travaille pour un hebdomadaire satirique 
  • La simplicité de son dessin. Reiser va toujours à l'essentiel. Son but : faire rire ;
  • Son humour, très cru pour l'époque, et souvent d'un mauvais goût assumé.

Il a été l'époux de Michèle Reiser, réalisatrice de télévision et membre du CSA, auteur des livres Dans le creux de la main, Jusqu'au bout du festin"

Décès

Jean-Marc Reiser décède le 5 novembre 1983 (à 42 ans) à Paris des suites d'un cancer des os et lors de son enterrement au cimetière du Montparnasse, l'équipe d'Hara-Kiri dépose sur sa tombe une gerbe sur laquelle on peut lire : « De la part de Hara Kiri, en vente partout ». Le mois suivant, un numéro spécial du journal reprend le titre d'un de ses dessins dont la cible était à l'origine le général Franco : « Il est allé au cimetière à pied ».

Selon Sylvie Coma, le dessinateur aurait demandé à ce que les femmes viennent à son enterrement en porte-jarretelles et sans culotte et qu'elles enjambassent sa tombe.

Située au cimetière Montparnasse, cette tombe, d'une forme peu conventionnelle, a été brocardée par Pierre Desproges qui vouait une véritable admiration à Reiser. Elle présente en fait le profil d'une aile car Reiser était un passionné d’aviation (il est l’un des pionniers du vol libre français à travers l’expérimentation des ailes delta). Il croque les travers de ce milieu avec le trait féroce qui caractérise son œuvre : la crise de l’industrie aéronautique française et de l’aéropostale, les difficultés de Concorde, les grèves des pilotes d’Air France, les détournements d’avion, le choc pétrolier... Une exposition au musée de l'air a dévoilé ce côté méconnu de Reiser.



Karine Sauter et François Forêt

Compagnie de la Femme Blanche



Ils ont, l’un comme l’autre, pris l’habitude de d’associer leurs talents à Double-Cœur pour nous faire vivre ce moment convivial au cours duquel nous proposons à nos adhérents, amis et partenaires de déguster, avec toute notre équipe,  la Galette traditionnelle.

Pour respecter cette coutume, Karine Sauter et François Forêt de la Compagnie de la Femme Blanche, qui, l’an dernier nous avaient « étonnés » avec Pierre Desproges, nous proposent que ce rendez-vous débute par une LECTURE D’HIVER : « On n’est pas plus cons que des fleurs !! » à partir d’un choix de textes de REISER.



 Et, comme nous l’a confié Reiser lui-même, ce sera également pour vous une bonne occasion pour :  



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