Jean Moulin
par Jean-Paul Zennacker
jeudi 16 mars 2017 à 19 h 30
Amphithéâtre des Archives Départementales du Cher
Rue Heurtault de Lamerville
à Bourges
LE SEUL TEXTE écrit par JEAN MOULIN
« Ces pages où mon frère a relaté les sombres journées de juin
40 à Chartres, et sa résistance héroïque aux brutes nazies (...) furent écrites
à Montpellier, au printemps de 1941, pendant l'une de ses visites clandestines
à sa famille. Ses souvenirs, qui remontaient à plusieurs mois, étaient demeurés
étonnamment vivaces. Son travail achevé, il me le donna à lire et m'en confia
la garde... Il avait voulu laisser ce témoignage de la mauvaise foi, de la
barbarie et du sadisme... à verser ultérieurement au dossier de l'histoire.
J'emportai le manuscrit en Provence. Après la Libération, j'allai exhumer les
papiers. A part la rouille des agrafes et quelques moisissures et bavures, les
pages étaient intactes. » LAURE MOULIN
Cette histoire est
traversée par l'étonnement d'un homme né à l'aube du 20e siècle, qui, enfant, a
connu la grande guerre que se sont livrée deux grandes nations européennes, et
qui à quarante ans, vit dans sa chair, – et nous fait partager - l'écroulement
des valeurs de civilisation qui ont fondé l'Europe, et la jouissance du
raffinement de la barbarie. Ne cédant jamais à l'abandon, Jean Moulin nous
donne ici une très grande leçon de résistance au renoncement, au déclin.
LE DEBUT DE L'HISTOIRE
Le 14 juin, alors que le
gouvernement français fuit Paris investi par les Allemands, que l'armée
d'invasion s'approche de Chartres, que les troupes françaises ont reçu l'ordre
de reculer au-delà de la Loire, qu'un exode massif chasse la population et
qu'un million à un million et demi de réfugiés de la région parisienne démunis
errent sur les routes, Jean Moulin, préfet d'Eure-et-Loir, refuse d'obéir aux
ordres de repli et décide de rester en place pour venir en aide aux
populations.
ANALYSE
On peut
considérer que le texte se décompose en deux parties: tout au long de la
première, on suit un homme qui dans une situation de guerre et de destruction
que l'on pourrait qualifier, hélas, de classique, met toute son énergie à
sauver des situations, à éviter l'affaissement général. La seconde partie est
bien différente. Cet homme découvre que le monde qu'il connaissait, ses
valeurs, sa civilisation, que tout cela n'a plus cours. Il est pris en étau
dans une barbarie épanouie.
La construction est
implacable. Elle montre comment, moment après moment, de petits renoncements,
des lâchetés, des abandons bâtissent un spectateur passif, voire cynique, des
grandes tragédies collectives. Alors que l'Histoire devrait nous enseigner que
les mêmes causes ont toujours produit les mêmes effets, que l'esprit de «
Munich » survit, que s'écrivent en notre présence de nouvelles pages d'Histoire
qui font une belle place aux monstruosités dont l'humain est coutumier,
celles-ci rappellent qu'il y a toujours une autre voie que celles choisies par
ceux qui se couchent. C'est la magistrale leçon de courage et d'optimisme que
transmet à nos contemporains Jean Moulin.
Chaque fois, en France
comme à l'étranger, les publics les plus divers ont éprouvé l'actualité de ce
spectacle. C'est que, à peine sortis d'un siècle qui a sur notre propre
continent, repoussé à l'infini les limites de la barbarie et de la sauvagerie
humaines, et spectateurs de plus en plus impuissants devant les formes sans
cesse renouvelées du fanatisme, de la haine, de la bêtise, ces publics ont
trouvé stimulant de voir représenter « en direct » ce sursaut plein d'espoir
d'une grande conscience.
NOTRE TRAITEMENT
Le texte se présente comme
une tragédie moderne. Le récit ne sollicite aucune recherche d'identification:
Cet homme, ce peut être n'importe lequel d'entre nous. Séquence après séquence,
tout se resserre autour de lui, sur lui, pour tenter de lui faire lâcher prise,
et renoncer, le tirer jusqu'au choix final. C'est la trajectoire de ces quatre
jours qui fait s'enchaîner les tableaux, sur un rythme rapide, comme dans un «
thriller ».
Seul sur la scène, Jean-Paul Zennacker campe
admirablement un homme debout dans la tourmente... Le jeu est sobre et d'une
puissante efficacité. Au rythme de cette voix bien posée, capable selon les situations
de varier d'intensité, un monde prend forme... Dès les premières minutes, le
spectateur est emporté au coeur de l'apocalypse. Jean-Paul Zennacker installe
sur les planches un homme au remarquable tempérament, déterminé et courageux.
Ce grand moment de théâtre gagne encore en dramaturgie quand, par une remarquable
performance, le comédien décrit les heures terribles vécues par Jean Moulin quand
il subit les pires tourments physiques et psychologiques... Alors, par
instants, le débit de Zennacker s'accélère, son propos devient un cri pour
mieux basculer dans l'horreur absolue.
L'Est Républicain (Jean-Paul
Germonville)
L'émotion a été forte au théâtre des Capucins, où l'acteur
et metteur en scène français, Jean-Paul Zennacker a présenté, tout seul sur
scène, un texte relatant quelques jours de la vie du politicien et résistant
français Jean Moulin. Jean-Paul Zennacker a réussi à replonger complètement son
public en cette triste année 1940... Jean-Paul Zennacker a offert un spectacle
dépouillé, profond, perturbant et grave, suscitant la réflexion sur la guerre,
les droits de l'homme, le racisme et l'intrigue politique, qui sont toujours
des sujets de grande actualité.
Luxembourg / Luxemburger Wort
(Colette Mart)
Je voudrais vous exprimer toute ma gratitude pour les moments d'intense émotion que vous avez offerts au public... Au nom de l'Ambassadeur comme en mon nom propre, permettez-moi de vous féliciter pour la qualité de votre jeu dépouillé et profond qui a su rendre de manière bouleversante ce texte…
J.-F. Ramon, Directeur du Centre
Culturel – Ambassade de France à Luxembourg
... l'émotion intense qui avait été la mienne lorsque j'avais assisté à Prague... votre présence sur scène et la manière dont vous habitez ce texte en rendent admirablement la force et l'exemplarité.
Jean-Michel Sivirine, Inspecteur
d'Académie – Nanterre / Lycée français de Prague
... ce texte magnifique servi par le grand acteur qu'est Jean-Paul Zennacker... Vous avez particulièrement impressionné notre ambassadeur et le premier ministre tchèque Monsieur Zeman.
Emmanuel Levacher, Président de
la Chambre de Commerce Franco-Tchèque – Prague
J'ai assisté à la presque totalité des représentations... avec un intérêt sans cesse renouvelé par votre performance impressionnante d'acteur qui parvient à donner vie à tous les protagonistes. ... Vous avez su donner à cette période de la vie de Jean Moulin une représentation fidèle et rigoureuse sans négliger pour autant l'aspect dramatique et émouvant...
Christine Levisse-Touzé,
Directrice du Musée du Général Leclerc et de la Libération de Paris, Musée Jean
Moulin –Etablissement Public Paris Musées
Votre interprétation du journal posthume de Jean Moulin a suscité une vive émotion…
Centre d'Histoire de la
Résistance et de la Déportation (Lyon)
Monsieur Zennacker, votre réalisation est tout à fait exemplaire.
Serge Barcellini, Directeur Général
de la Région Lorraine
Et… : On retrouve avec plaisir ce grand acteur, qui
a fait des débuts fracassants au Français et nous revient du Canada, après une
carrière sans concessions.
France Soir
JEAN MOULIN (1899-1943)
Haut fonctionnaire (préfet d'Eure-et-Loir) et résistant français,
Jean Moulin, né le 20 juin 1899 à Béziers et mort le 8 juillet 1943 près de
Metz.
Refusant l'occupation nazie, il rejoint en septembre 1941,
l'organisation de résistance la France libre à Londres en passant par l’Espagne
et le Portugal. Il est reçu par Charles de Gaulle à qui il fait un compte rendu
de l’état de la Résistance en France et de ses besoins, notamment financiers et
en armement.
À l'issue de quelques entretiens, il est envoyé à Lyon par Charles de Gaulle pour unifier les mouvements de la Résistance. Il est arrêté à Caluire-et-Cuire, dans la banlieue de Lyon, le 21 juin 1943 et conduit au siège de la Gestapo à Lyon où il est torturé ; il est ensuite transféré à la Gestapo de Paris. Il meurt dans le train qui le transporte en Allemagne peu avant le passage de la frontière, le 8 juillet 1943. Son décès est enregistré en gare de Metz.
Il dirigea le Conseil national de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Il est souvent considéré comme l'un des principaux héros de la Résistance. Il est nommé général de brigade à titre posthume lors de la Libération, puis général de division en novembre 1946.
Un cénotaphe lui est dédié au Panthéon où se trouvent les tombeaux des grands hommes de la République française. Son corps n'a jamais été identifié avec certitude, et l'urne transférée au Panthéon ne contient que les « cendres présumées de Jean Moulin ».
À l'issue de quelques entretiens, il est envoyé à Lyon par Charles de Gaulle pour unifier les mouvements de la Résistance. Il est arrêté à Caluire-et-Cuire, dans la banlieue de Lyon, le 21 juin 1943 et conduit au siège de la Gestapo à Lyon où il est torturé ; il est ensuite transféré à la Gestapo de Paris. Il meurt dans le train qui le transporte en Allemagne peu avant le passage de la frontière, le 8 juillet 1943. Son décès est enregistré en gare de Metz.
Il dirigea le Conseil national de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Il est souvent considéré comme l'un des principaux héros de la Résistance. Il est nommé général de brigade à titre posthume lors de la Libération, puis général de division en novembre 1946.
Un cénotaphe lui est dédié au Panthéon où se trouvent les tombeaux des grands hommes de la République française. Son corps n'a jamais été identifié avec certitude, et l'urne transférée au Panthéon ne contient que les « cendres présumées de Jean Moulin ».
Le discours d’André Malraux
Le 19 décembre 1964, un discours solennel est prononcé lors de la grande cérémonie officielle où André Malraux, ministre des Affaires culturelles, fait entrer Jean Moulin au « Panthéon des Grands Hommes » de la République française. Il fait de lui à cette occasion « le symbole » de l'héroïsme français, de toute la Résistance à lui seul en l'associant à tous les résistants français, héros de l'ombre, connus et inconnus, qui ont permis de libérer la France au prix de leur souffrance, de leur vie, et de leur idéologie de liberté. Ce discours composé et prononcé par André Malraux est souvent considéré comme un des plus grands discours de la République française.
« Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d'exaltation dans le soleil d'Afrique, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi ; et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé ; avec tous les rayés et tous les tondus des camps de concentration, avec le dernier corps trébuchant des affreuses files de Nuit et brouillard, enfin tombé sous les crosses ; avec les huit mille Françaises qui ne sont pas revenues des bagnes, avec la dernière femme morte à Ravensbrück pour avoir donné asile à l'un des nôtres. Entre, avec le peuple né de l'ombre et disparu avec elle — nos frères dans l'ordre de la Nuit… »
« C'est la marche funèbre des cendres que voici. À côté de celles de Carnot avec les soldats de l'an II, de celles de Victor Hugo avec les Misérables, de celles de Jaurès veillées par la Justice, qu'elles reposent avec leur long cortège d'ombres défigurées. Aujourd'hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n'avaient pas parlé ; ce jour-là, elle était le visage de la France... »
Ce discours légendaire est suivi du Chant des Partisans
interprété par une grande chorale devant le Panthéon. Il est prononcé dans des conditions rendant difficile la prise de son (le vent
soufflait fort) et est notamment retransmis en direct dans de nombreux lycées. Le manuscrit original de ce discours est conservé et présenté au
public au musée de l’ordre de la Libération situé dans l'hôtel des Invalides à
Paris aux côtés de la tenue de préfet de Jean Moulin, de son chapeau, sa
gabardine et son écharpe.
Dans une note datée du 1er juin 1946, le général de Gaulle rend hommage à la
conduite héroïque de Jean Moulin, alias Max :
« MAX, pur et bon compagnon de ceux qui n'avaient foi qu'en la France, a su mourir héroïquement pour elle. »
« MAX, pur et bon compagnon de ceux qui n'avaient foi qu'en la France, a su mourir héroïquement pour elle. »
Le rôle capital qu'il a joué dans notre combat ne sera jamais
raconté par lui-même, mais ce n'est pas sans émotion qu'on lira le JOURNAL que
Jean Moulin écrivit à propos des évènements qui l'amenèrent, dès 1940, à dire
NON à l'ennemi.
La force de caractère, la clairvoyance et l'énergie qu'il montra en cette occasion ne se démentirent jamais. Que son nom demeure vivant comme son œuvre demeure vivante36 ! »
Plus tard, dans ses Mémoires de guerre, Charles de Gaulle rend de nouveau hommage à Jean Moulin en ces termes :
La force de caractère, la clairvoyance et l'énergie qu'il montra en cette occasion ne se démentirent jamais. Que son nom demeure vivant comme son œuvre demeure vivante36 ! »
Plus tard, dans ses Mémoires de guerre, Charles de Gaulle rend de nouveau hommage à Jean Moulin en ces termes :
« Cet homme, jeune encore, mais dont la carrière avait déjà formé l'expérience, était pétri de la même pâte que les meilleurs de mes compagnons. Rempli, jusqu'aux bords de l'âme, de la passion de la France, convaincu que le « gaullisme » devait être, non seulement l'instrument du combat, mais encore le moteur de toute une rénovation, pénétré du sentiment que l'État s'incorporait à la France Libre, il aspirait aux grandes entreprises. Mais aussi, plein de jugement, voyant choses et gens comme ils étaient, c'est à pas comptés qu'il marcherait sur une route minée par les pièges des adversaires et encombrée des obstacles élevés par les amis. Homme de foi et de calcul, ne doutant de rien et se défiant de tout, apôtre en même temps que ministre, Moulin devait, en dix-huit mois, accomplir une tâche capitale. La Résistance dans la Métropole, où ne se dessinait encore qu'une unité symbolique, il allait l'amener à l'unité pratique. Ensuite, trahi, fait prisonnier, affreusement torturé par un ennemi sans honneur, Jean Moulin mourrait pour la France, comme tant de bons soldats qui, sous le soleil ou dans l'ombre, sacrifièrent un long soir vide pour mieux « remplir leur matin ».
JEAN-PAUL ZENNACKER
Révélé au public il y a
trente ans dans les rôles principaux des grandes séries télévisées La Poupée Sanglante puis L’Ile aux Trente Cercueils, Jean-Paul ZENNACKER
a interprété une soixantaine de rôles centraux au théâtre et à la télévision.
Ayant obtenu au
Conservatoire national supérieur de Paris le premier Prix classique et un
premier Prix moderne ainsi que le Prix Colonna-Romano de tragédie, il devient
pensionnaire de la Comédie-Française qu'il va quitter pour tourner à la télévision,
d'abord dans le rôle principal d'Une Lumière dans la nuit, puis dans Salomé,
d'Oscar Wilde où aux côtés de Ludmila Tchérina (Salomé), de Jean Servais (Hérode)
et de Madeleine Sologne (Hérodias) il sera Jean-Baptiste.
il sera ensuite Retz
dans Le cardinal de Retz, Jean dans Le Retour de Jean, Untel dans Vie et mort
d'Untel, Saint-Fiacre dans L'Affaire Saint-Fiacre, etc... Au théâtre; après Une
anguille pour rêver au Théâtre 347 aux côtés de Jany Holt et de Christiane Minazzoli,
puis la création dans les rôles principaux de Deutsches Requiem puis de Skandalon
au Théâtre Daniel Sorano, il sera notamment Othello dans Othello pour Les
Tréteaux de France, Freud dans Dora au Théâtre Paris-Nord, Hamlet dans Hamlet au
Théâtre des Célestins à Lyon, Aïrolo dans Mangeront-ils? de Victor Hugo au
Théâtre La Bruyère, à l'Hôtel de Sens puis à la Conciergerie, Buridan dans La
Tour de Nesle au Théâtre Présent puis au Théâtre Marigny (180 représentations),
Kean dans Kean au Théâtre Marigny...En 1982, il reconstitue à Paris le théâtre
shakespearien du Globe sous chapiteau géant et y monte Hamlet y jouant le rôle
titre avec Georges Marchal, Maria Mauban, Jean-Marie Proslier, Jean Davy,
Michel Favory, Jean-François Poron...
De 1983 à 1986,
il dirige la
troupe des Acteurs de l’Ile-de-France qui donnera 115 représentations dans
quarante villes de la région capitale ainsi qu'en tournée. Il joue notamment au
festival 13 – Paris Schulze dans L'Interrogatoire de V. Volkoff et Horace dans Horace.
En 1986,
il s’installe au Canada où il tourne à nouveau
pendant plusieurs années pour la télévision et joue au théâtre à Montréal (Le
Lion en hiver). Revenu en Europe, il y aura notamment comme acteur central et
metteur en scène: La Dernière nuit de Dom Juan, d'E. Rostand, en France (Hôtel de
Ville de Nancy et tournée - Luxembourg, Italie), L'Interrogatoire de V. Volkoff
(Palais des Congrès de Strasbourg et tournée), Mangeront-ils? de Victor Hugo et
Kean d'Alexandre Dumas (tous deux pour le Festival européen de Wiltz –
Luxembourg) et en France; comme acteur également le rôle central de L'extravagante
Croisade d'un Révolutionnaire obèse d'Arrabal au Luxembourg et en Allemagne
(Festival de Sarre – Saarbrücken).
il reprend ses activités à Paris, au théâtre, à la
télévision, et il participe à des tournages pour le cinéma. Sur scène, il joue
notamment les rôles principaux dans Cinéma Parlant au Théâtre des Mathurins, de
Calogero dans La Grande Magie d'Eduardo de Filippo au Théâtre de la Tempête
puis au Théâtre Hébertot, de l'acteur dans Visiteurs de Botho Strauss au
Théâtre de L'Etoile du Nord. Il crée Le Rebelle pour le premier programme de la
Communauté de communes Val de France et la clôture de l'année Hugo au Sénat,
puis Premier Combat (texte de Jean Moulin) qu'il va jouer 350 fois en France –
notamment à l'Acropolis de Nice et au Musée Jean Moulin de la ville de Paris
ainsi qu'à l'étranger (Luxembourg et Prague). Puis il jouera le rôle central de
Sacrés Jeudis au Splendid, avant ceux de l'Inquisiteur dans Charlotte Corday de
Daniel Colas au Petit Hébertot et de Pablo Neruda dans Ardente Patience de
l'auteur chilien Antonio Skarmeta sur la scène nationale de Cergy.
LE DOMAINE DE L'ACTEUR
Crée et mis en place en 2004, pour la promotion et l'approfondissement
de l'art et des techniques de l'acteur dont le siège artistique est au centre
de la France (Cher). De l'élaboration à la création LE DOMAINE DE L'ACTEUR associe
l’entraînement et la formation de l’acteur et l’élaboration puis la création d’œuvres
nouvelles pour le théâtre et l’audiovisuel. Ces deux domaines commandent des
rencontres, des présentations et des essais publics qui offrent une animation
artistique et culturelle en zone rurale au sud de la région Centre-Val de
Loire.
Animateur de troupe, Jean-Paul Zennacker a réalisé
une vingtaine de mises en scène en France et à l'étranger.
A la tête de la troupe des Acteurs de
l'Ile-de-France, il a mis en scène et joué notamment Mangeront-ils ? de Victor
Hugo à la Comédie des Champs-Élysées, en festivals et en tournées, Le Mariage
Forcé de Molière au Théâtre des Rocailles du Château de Versailles et à la
Comédie des Champs-Élysées, Horace (rôle d'Horace) au Festival 13 – Paris et au
Théâtre de Nice, CDN. Viendront ensuite Une Femme tuée par la douceur »,
création associant artistes canadiens, français, belges, luxembourgeois et
allemands, Le Bourgeois Gentilhomme de Molière à Luxembourg, spectacle
franco-belgo-luxembourgeois salué par l'Ambassade de France – unique mise en
scène dans laquelle il ne jouera pas - puis de nouvelles versions de Mangeront-ils?
et de Kean déjà citées pour le Festival européen de Wiltz (Luxembourg), ainsi
que des récitals qu'il a interprétés en France, au Luxembourg et en Suisse et
pour des Ambassades de France (Luxembourg, Prague)...
Depuis 2011-2012,
il a principalement conduit comme acteur et metteur
en scène trois créations théâtrales: Jean Valjean, d’après Les Misérables,
Répétitions Mouvementées, de Danièle Gasiglia, spectacle programmé par le Musée
d’Orsay et Hugo et Sand, Et s'ils s'étaient rencontrés, de Danièle Gasiglia.
Ces deux réalisations ont représenté la France au Festival européen
("Garden of Geniuses") en Russie en 2010 puis 2011. Pour la
télévision, il a co-réalisé pour la Télévision nationale polonaise une série documentaire
internationale (École européenne de Luxembourg, Rectorat d'Alsace... et «
making of » d'un de ses stages - 10 épisodes). Ont suivi: Une heure avec
Alexandre Dumas (seul en scène), et comme adaptateur et metteur en scène: Michel
Petrucciani (avec l'auteur et pianiste Benjamin Halay) – Festival Val de Jazz,
Salon du Livre de Deauville et festivals... Puis il a créé et animé les 1er, 2e
et 3e Festivals "Auteurs et acteurs" du Château de Méry-sur-Oise, des
Cycles Jacques Prévert et des Rencontres estivales dans le Berry.
Depuis avril 2013
Ces dernières années..., l'acteur a donné une série
de représentations (seul en scène) du Choix, texte unique de Jean Moulin (Premier Combat), à Paris au Musée Jean Moulin
– Etablissement public Paris Musées, avec le soutien du Ministère de la
Défense, ainsi qu'à travers le département du Cher avec le Conseil général. Il
a rejoué le rôle de Pablo Neruda dans Ardente Patience de Skarmeta, -mise en
scène du Britannique Michael Batz – d'abord au Théâtre Jean Vilar de
Vitry-sur-Seine puis à la Cartoucherie – Paris / Théâtre de l'Epée de Bois).
Ensuite, il a animé un nouveau cycle Jacques Prévert, puis lu des textes sur
Frida Kahlo et Diego Rivera au Musée de l'Orangerie à Paris. Il entreprend avec
le chef opérateur Alain Stoll le tournage du Choix pour un coffret DVD et a
fait une nouvelle lecture pour le Musée de l'Orangerie (consacrée au peintre
Emile Bernard – 12 décembre 2014). En janvier et février 2015, il a conduit
deux nouveaux ateliers d'entraînement avec présentations publiques en région
Centre Val de Loire. Puis il a créé comme acteur central, adaptateur et metteur
en scène dans le cadre du 4e Festival d'Acteurs en Berry une adaptation de MAUPRAT,
de George Sand. "Le CHOIX" de Jean Moulin a été joué en décembre au
Théâtre de l'Épée de Bois à la Cartoucherie – Paris, puis à Saint-Andiol (en
mai 16), la ville de Jean Moulin. Mais la saison 15-16 a été consacrée surtout
à la mise en scène et au montage de "Comme il vous plaira" de
Shakespeare, joué au Théâtre des Béliers Parisiens du 11 avril au 6 juin avant
de prendre place dans le 5e Festival d'Acteurs en Berry en juillet-août
2016. Il prépare une création "seul en scène" consacrée au philosophe
Pierre Bayle.
HISTORIQUE
En 2013, à l'occasion du
70e anniversaire de la mort de Jean Moulin et de la création du Conseil
national de la Résistance, la famille de Jean Moulin a fait au Musée du Général
Leclerc et de la Libération de Paris, Musée Jean Moulin – Établissement Public
Paris Musées, un legs important. A cette occasion, avec le soutien renouvelé de
la famille et celui du Ministère de la Défense (DMPA) et du Conseil Général du
Cher, Jean-Paul ZENNACKER a repris en lecture le seul texte écrit par Jean
Moulin (Premier Combat – Le Choix).